Bonjour à tous,
Voici comme promis quelques explications sur le LPG où GPL et LPi -
(LPi étant le système à injection de gaz sous forme liquide)
La première chose qui heurte dès que l'on parle de gaz, c'est la sécurité.
Petite explication de la provenance de cette méfiance:
il y a presque 40 ans, quand j'ai monté ma première installation, j'achetais mon matériel directement en Hollande, les mesures de sécurité étaient limitées à "quasiment rien"
Le kit complet - Bonbonne, détendeur tuyaux et relais coûtais à cette époque +/- 10.000 francs belges soit +/- 250€ actuel.
Grâce à des tarifs pareils, n'importe qui pouvait se permettre de faire cette installation "maison", aucun contrôle sérieux n'était réalisé.
Ce qui devait arrivé arriva bien sûr, quelques maisons furent soufflées par des explosions.
Voici ce qui s'est passé:
Le gaz liquide rempli la bonbonne à environ 90%, "le reste est du gaz sous pression", lors du remplissage la température du gaz descend jusqu'à geler à la moindre fuite.
Pour remplir un maximum la bobonne au maximum, certaines personnes donnaient des coups de pistolet (ouverture fermeture répétés) pour "grapiller" quelques litres supplémentaires.
La vanne de surpression montée sur la bonbonne ne s'ouvrait qu'en cas de haute surpression (accident), certains arrivaient donc jusqu'à 98 % de remplissage.
Imaginez donc cette bonbonne TRES refroidie (surtout en hiver) rentrée dans le garage où se trouve la chaudière du chauffage central où une température de 10 à 15° y règne !
Hé bien oui, la valve de surpression va lâcher une quantité de gaz sous haute pression qui va remplir progressivement le garage par le bas (gaz plus lourd que l'air) et dès que le chauffage central va se rallumer où le gaz arriver près du brûleur, BOUM !
C'est aussi simple que ça !, même chose pour les parkings souterrains quoi qu'il n'y ai jamais eu d'explosion car l'espace est beaucoup moins confiné. Juste quelques fuites par défaut de montage !
A l'heure actuelle:
Montage par des spécialistes recyclés régulièrement.
Une loi Européenne ( mai 2013 si mes souvenirs sont bons) impose une vanne qui arrête le remplissage dès 80 % et qui permet de ce fait, la dilatation sans évacuation par la vanne de surpression.
Une majorité d'installation avec injection directe de gaz LIQUIDE.
Nouvelle bonbonne qui sont plus de dix fois plus solide que les réservoirs à essence.
Passage régulier au contrôle technique avec vérifications draconiennes.
Tout le matériel est identifié et possède une date de péremption.
L'installation sous forme gazeuse.Le gaz liquide se trouve dans la bonbonne à l'arrière de la voiture, un tuyau de remplissage se trouve entre la bonbonne et "théoriquement" l'extérieur (adaptateur pompe), un autre tuyau raccordé à la bonbonne au travers une valve de surpression est directement mis à l'air libre (pour éviter de se faire gazer à l'intérieur en cas de fuite).
Ce gaz sous forme liquide traverse un tuyau spécifique et va dans le détendeur (carburateur à gaz) qui permet au gaz de passer de l'état liquide à gazeux.
Le détendeur est situé près du moteur car le changement d'état du gaz va créer un très gros refroidissement, il faut alors réchauffer ce détendeur sous risque de le voir geler (j'ai eu le cas avec 30° à l'extérieur) pour ce faire, une dérivation des tuyaux d'eau chaude du radiateur traverse donc le détendeur.
Deux vannes électriques sont présentes près du détendeur. La première va ouvrir l'arrivée de gaz, la deuxième va couper l'arrivée d'essence. Ces vannes sont gérées par un où des relais électriques suivant la complexité du montage.
Le gaz va alors être distribué dans l'entrée d'air et va pénétrer dans le carburateur par dépression.
Premier inconvénient: la voiture ne démarre pas où pas tout de suite, le gaz va s'accumuler dans la boîte à air et au démarrage créer une minuscule explosion, rien d'important pour les occupants mais quelques fois embêtant pour la mécanique. Certains petits tuyaux capteurs peuvent se désolidariser de l'ensemble et créer une surconsommation où l'inverse et dans ce cas la voiture risque de ne plus "tirer".
Pour éviter ce problème, on a ajouté un relais qui laisse passer le gaz uniquement si le moteur tourne (donc, il faut toujours un peu d'essence dans le réservoir).
Deuxième inconvénient: la vitesse de diffusion et répartition dans l'oxygène commençant à l'ouverture de la vanne, un petit à coup peut survenir parce que l'essence est toute consommée et le gaz pas encore arrivé en quantité suffisante.
Pour éviter ce petit soucis, on a créé un relais avec temporisateur qui coupe l'essence après quelques secondes.
To be continued
Suite:
L'installation sous forme liquide
Pour la bonbonne, les tuyaux et protections même chose.
Il n'y a plus de détendeur, le gaz liquide reste sous forme liquide, mais un répartiteur va alimenter chaque cylindre séparément à travers des injecteurs puis les "pipes d'admission".
La répartition et le mouvement rapide du gaz sous forme liquide va créer aussi des refroidissements importants d'où même chose pour la dérivation d'eau chaude.
Là où les choses se compliquent, c'est de gérer la quantité de gaz suivant l'accélération mais aussi suivant la température et l'ordinateur de bord de la voiture.
Pour régler ce problème, on a ajouté un ordinateur de contrôle.
Une multitude de capteurs ont été ajoutés pour optimiser les performances et consommation au détriment de la simplicité.
Certains montages ont évité le petit trou au passage au gaz (voir 2eme inconvénient - forme gazeuse) en passant au gaz par cylindre, donc, 3 cyl essence + 1 gaz puis 2 cyl essence + 2 gaz etc...
Certains autres passent au gaz uniquement lorsque la température du moteur est supérieure à 40°.
Pourquoi ? Le gaz étant un carburant sec n'est pas très adapté pour la lubrification interne du moteur, donc, comme l'usure prématurée d'un moteur peut survenir par faute de lubrification à froid les sondes vont vérifier les températures extérieure et moteur avant de passer au gaz
Inconvénients: consommation d'essence (plus cher)
Suivant la basse température extérieure, consommation plus longue d'où plus de carburant à emporter (bien prévoir).
Avantage: Conservation du moteur en parfait état vu que l'huile est plus chaude donc plus fluide pour une parfaite lubrification ainsi que l'eau de réchauffement à température pour un bon fonctionnement du répartiteur.
Il est évident que ces montages coûtent plus cher que les gazeux mais la différence de consommation et la viabilité de la voiture vous rembourseront et de loin le prix à payer.
A savoir:
* Le moteur équipé au gaz perd de la puissance:
- vrai en gazeux : les performances d'un moteur sont intrinséquement liées à la température de l'air, vu qu'il n'y a aucun capteur !
de plus le gaz étant aspiré par dépression, lors du relachement de la pédale de gaz, le gaz va continuer à entrer dans la boîte à air pendant un court laps de temps et devenir une suralimentation lors de la reprise, donc non optimisé.
- faux en liquide: l'ordinateur gaz calcule les différents paramètres et adapte le système pour éviter ce souci.
* Le gaz "carburant écologique" avec un haut indice d'octane "110 octanes" remplace un carburant entre 95 et 98 pour l'essence.
* Le gaz étant plus sec et beaucoup plus propre n'encrasse pas l'intérieur du moteur, celui-ci à une longévité accrue.
* Les pots d'échappements peuvent avoir une usure prématurée - l'intérieur uniquement - vu la sécheresse du carburant au niveau plomb où alternatif, içi pas de lubrification, il ne reste que de l'eau.
(personnellement, j'ai fait un petit trou de mèche au point bas du pot de détente pour éviter la stagnation de l'eau à l'arrêt)
(attention, pas au cataliseur !)
Si j'ai oublié des informations où précisions où même commis des erreurs, je corrigerais !
Ceci n'étant que des expériences et renseignements personnels.
Amicalement,